Lo Bornat dau Perigòrd
Dempuèi mai de cent ans, la vita occitana en Perigòrd.
Lo Bornat dau Perigòrd
En 1854 Mistral et six autres jeunes poètes provençaux fondent le Félibrige. Son organisation comprend sept maintenances. :Auvergne, Catalogne, Roussillon, Gascogne-Béarn, Guyenne-Périgord, Limousin, Languedoc, Provence.La maintenance de Guyenne-Périgord, constituée en 1907, intéresse notre région.Chaque maintenance regroupe les Ecoles Félibréennes, associations de base, chevilles ouvrières du mouvement félibréen. En Périgord une première tentative d’organisation eut lieu avec la fondation de l’Ecole Margontier, mais cette entreprise n’ayant pas trouvé une audience suffisante, il fallut attendre 1901 pour que Auguste Chastanet, félibre-majoral depuis 1876, reprenne le projet de création d’une école félibréenne en Périgord .Il convoque à une réunion à Périgueux, le 22 octobre 1901, un grand nombre d’amis parmi lesquels Eugène Le Roy. Ce dernier ne pourra s’y rendre mais dans sa lettre d’excuses à Chastanet il écrira « Si j’étais son parrain, je le baptiserai « Lou Bornat dòu Perigord » parce qu’il aura assez d’abeilles vaillantes faire du bon miel, mais aussi pour piquer ceux qui voudraient le menacer » Le 10 novembre 1901 au théâtre de Périgueux a eu lieu la première Assemblée Générale ; Le Bournat du Périgord est né. Comme son nom l’indique il a pour symbole une ruche où butinent des abeilles. Au pied se détache cette devise proposée par E. Le Roy « Par le miel et l’aiguillon » Dés cette même année 1902, parait la première revue « Lo Bornat »Organe de liaison entre les membres de l’Ecole, elle traite de tous les sujets intéressant la culture occitane ; littérature, linguistique, histoire, musique.C’est la plus ancienne des publications en langue d’Oc avec « Reclams de Biam » de l’école Gaston Phébus de Pau.L’Ecole Félibréenne « Lo Bornat dau Perigòrd » c’est aussi des initiations à l’apprentissage de la langue d’Oc, une bibliothèque riche d’abondantes archives et de nombreuses éditions en français et surtout en langue d’oc. Tous les dialectes y sont présents mais sa fierté est « Lou Trésor doù Félibrige » de Mistral et le premier « Armana Prouvençau » les deux dédicacés de la main du maitre. L’édition, le groupe de dentellières ; c’est aussi treize groupes qui le soutiennent, par leur action dans le département, dans les autres régions et même à l’étranger. Ils sont les essaims de la ruche et contribuent au rayonnement de la culture occitane et de sa langueChaque année tous animent la félibrée, le 1er dimanche de juillet, dans une ville différente du Périgord. Grande manifestation populaire qui rassemble des milliers de personnes, la félibrée est l’occasion de sensibiliser les enfants des écoles et d’organiser un concours de chanson occitane.
Alain Richet
Maitre ouvrier du Bornat